Le site d'information des Loges maçonniques régulières de la G.L.S.A. (Grande Loge Suisse Alpina), de la région de Lausanne vous souhaite la bienvenue dans son espace virtuel où les Frères de nos Loges trouveront des informations émanant de leurs Ateliers. La partie : "ACCÈS MEMBRES", est réservée aux VMEC.·. des LL.·. lausannoises et aux membres de l'ACACIA.
Après bien des hésitations, le "Petit bleu" a vécu. Le papier est cher, il a été victime de son coût. Malgré la nostalgie de certains, il a été remplacé par ce site qui permettra de fournir les informations en temps réel, pour autant que celles-ci soient fournies par les intéressés et qu'on prenne la peine de se connecter. Même si l'usage de l'Internet s'est généralisé aujourd'hui, notamment grâce aux "smartphones", la nouvelle génération d'appareils téléphoniques a bousculé la manière de gérer nos habitudes et certains de nos frères âgés ont bien de la peine à s’affranchir du papier. L'agenda des Loges est une première étape qui nous a permis d'affiner ce nouvel outil, probablement vers d'autres éventuelles fonctions telles que la publication de documents dans un espace protégé ou des informations de dernières minutes. Certes, toutes les Loges ont déjà un site web où elles donnent leurs informations mais il était nécessaire d’avoir une synthèse de ces informations, notamment concernant l’occupation des locaux et les horaires des travaux.
Comme toutes technologies, ce site deviendra ce que chacun aura envie qu'il devienne. Le moteur des habitudes reste ce qu'il a toujours été, en fonction du besoin, du coût et du pragmatisme. Toutes les contributions de nos frères sont les bienvenues que ce soit en matière de publication, d’organisation ou de nouvelles fonctionnalités.
Ce site est aussi une vitrine pour les Loges lausannoises et la franc-maçonnerie en générale. Pour le public, la franc-maçonnerie restera toujours un mystère? Une secte? Voire, une maffia?
C'est peut-être l'occasion de mettre les pendules à l'heure et d'affronter les nombreux préjugés qui courent sur le sujet. Qui n’a pas déjà entendu ces « on dit » affirmés comme des vérités cachées : « Ils se tiennent entre eux et chacun n’a le droit qu’à trois faillites après, c’est le pistolet sur la tempe ... » ou « Au fond de leur temples, ils égorgent des nouveau-nés pour leur cérémonies de magie noire ... » ou bien encore « Nouvel Ordre Mondial, la franc-maçonnerie domine le monde, ils infiltrent tous les états ... ». Hélas, depuis des siècles ces rumeurs vont bon train, propagées à l’origine par l’Église catholique et l’extrême-droite, voire même par l’extrême-gauche ... On n'a jamais cessé de prêter à la franc-maçonnerie une aura sulfureuse, pour ne pas dire diabolique. Elle est bien utile pour faire courir des frissons. À dates régulières, le plus souvent au creux de l'été, on voit revenir les « marronniers », ces titres qui animent les mêmes inquiétudes nimbées de mystère à la une des hebdomadaires: « Le pouvoir des francs-maçons » (Le Nouvel Observateur), « La franc-maçonnerie est-elle une secte ? » (Marianne), « Ce que cachent les francs-maçons » (L'Express)... Oui, que peuvent-ils bien cacher? On n'en finit pas de se le demander.
Une bonne réponse a été donné dans l’HEBDO en 2005* : "C'est à la fin du XVIIIe qu'est né le mythe de la société secrète, comploteuse et criminelle. Dans son nouveau livre, La foire aux illuminés, le philosophe et historien Pierre-André Taguieff montre comment des contre-révolutionnaires français ont diabolisé la franc-maçonnerie, en l'associant aux légendes sur les illuminés de Bavière, pour créer le mythe d'un vaste complot antimonarchique et anticatholique. Elle est donc à l'origine du «principal mythe antimoderne de la modernité» : ce fantasme du complot mondial qui aurait été d'abord «maçonnique», puis «judéo-maçonnique», puis «judéo-bolchevique», et qui ne cesse aujourd'hui encore de renouveler ses formes.", notamment encore, à travers la propagande islamique sur le web.
Dan Brown, dans ces romans sur les Illuminati et les francs-maçons puise aux mêmes sources du web que les propagateurs de thèses conspirationnistes. Cela ne peut que créer de l’ambiguïté. Mais si les rumeurs ne font pas trop de mal, ce n’est pas cas de l’instrumentalisation politique de bas étages qui peut en résulter.
"La haine des francs-maçons fit fortune à l'extrême droite, mais aussi à l'extrême gauche (Trotski les décrivait comme « une plaie sur le corps du communisme français, qu'il faut brûler au fer rouge »). Et la Suisse n'a pas été épargnée. En 1937, le peuple suisse a rejeté ainsi une initiative du colonel Arthur Fonjallaz, lié aux frontistes, qui voulait interdire les sociétés maçonniques sur tout le territoire confédéral. Si elle paraît datée, cette diabolisation n'a pourtant pas totalement disparu. On l'a vue refaire surface chez l'UDC valaisan Oskar Freysinger qui, en juin 2003, a déposé une motion devant le Grand Conseil valaisan afin que les magistrats du canton soient obligés de dénoncer leur appartenance à la franc-maçonnerie pour éviter tout risque de collusion. Elle fut repoussée de justesse."
Pourtant, la franc-maçonnerie n’est rien de tout cela. La majorité des frères sont de conditions moyennes, voire modestes et certains sont même au chômage. Bizarre, pour des gens qui ont tant de pouvoir, non ?
La franc-maçonnerie est un mouvement initiatique que certains confondent avec une religion, d'autres avec un mouvement politique, une occasion de se réunir entre amis pour philosopher, ou bien un organisme de bienfaisance. Enfin, pour de nombreux maçons il s'agit principalement, sinon uniquement, d'un système de moralité à la fois voilé et explicité par des allégories et illustré par des symboles. Toutes ces démarches sont respectables et correspondent en partie au rôle de la franc-maçonnerie, mais elle n'a pas été créée uniquement ou principalement pour elles
Certes, la franc-maçonnerie offre à ses adhérents une dimension spirituelle et morale, mais elle n'est pas nécessairement religieuse. Elle les incite à s'impliquer davantage dans la cité, mais ne se substitue pas pour autant aux partis, syndicats, associations, ni à l'université.
Enfin, elle ne doit pas être un groupement d'intérêts. Ces confusions réduisent l'impact de la franc-maçonnerie et il n'est pas surprenant que depuis 40 ans elle ait perdu presque la moitié de ses effectifs, dans les pays anglo-saxons.
Cependant, la diminution de son attractivité n'est pas due uniquement à de telles erreurs d'entendement, pas plus qu'à la prétendue baisse d'intérêt des sociétés occidentales pour la spiritualité. Si cette baisse était réelle, les "sectes" et autres nouveaux chemins vers la transcendance ne fleuriraient pas autant, en particulier aux USA.
Il ne faut pas oublier que dès la naissance de la franc-maçonnerie moderne, en 1723, les tenants de pensées totalitaires et centralisatrices expriment leur hostilité, parfois leur haine contre les principes maçonniques que sont : l’humanisme, l’égalitarisme et la liberté d'esprit.
La première Bulle papale date de 1738 ... Elle a été suivie par plus de deux siècles de calomnies et de tentatives de déstabiliser la franc-maçonnerie qui ont brouillé encore davantage son image. En Europe, les attaques et la persécution des francs-maçons par les nazis et les communistes du bloc soviétique sont encore dans toutes les mémoires. Il n'est donc pas étonnant que les non-initiés, et parfois les francs-maçons eux-mêmes ne comprennent pas bien le sens profond et le rôle spécifique de ce mouvement.
La franc-maçonnerie est une alliance universelle ayant pour but la fraternité entre tous les Hommes, le perfectionnement de l'être humain et le progrès de l'Humanité. Héritière des compagnons, constructeurs de cathédrales et de la philosophie des lumières du XVIIIe siècle, elle se base sur le symbolisme de la construction et de la lumière, dont elle a adopté le langage.
C'est-à-dire une capacité à aider à transformer et à améliorer l'être humain. Elle permet aussi, dans le respect du rythme de chacun et dans la discrétion, d'approcher de la connaissance, d'apprendre à apprendre, d'apprendre à ressentir, d'apprendre à partager, d'apprendre à écouter. N'étant ni église, ni école, la franc-maçonnerie ne souscrit à aucune doctrine ni à aucun dogme. Elle prône la tolérance.
C’est bien ce qui dérange tous les amateurs de dogmes de tous poils ... La franc-maçonnerie est très hiérarchisé, elle utilise une symbolique héritée de l’ésotérisme et des constructeurs de cathédrales et cultive un sens de la spiritualité et du rite très marqué. Les francs-maçons sont respectueux de la Règle de l’Ordre qui est un ensemble de règles de discipline, destinées à éviter un désordre stérile au sein du groupe, notamment au niveau des prises de paroles. Cela permet d'en imposer à certains membres qui manqueraient encore un peu de maturité. C'est aussi le côté "visible" de l'identité du groupe.
Les premiers règlements ou constitutions auxquels se réfère aujourd’hui la Franc-maçonnerie moderne sont les Constitutions dites d’Anderson, rédigées en 1721 par le théologien James Anderson et le physicien Théophile Désaguliers, tous deux cofondateurs de la Grande Loge de Londres en 1717. Elles furent ratifiées le 17 janvier 1723 par le duc de Wharton, alors Grand Maître de la Grande Loge de Londres.
S’il paraît évident qu’à la lecture certains passages de ces Constitutions peuvent aujourd’hui prêter à sourire par leur côté vieillot, reflet d’une époque où régnaient encore en Europe des relents d’absolutisme et d’Inquisition, il faut reconnaître que leur teneur reste très "progressiste" pour l’époque et traduit assez bien les idées fondamentales de la Franc-maçonnerie. Il ne faut pas oublier que c’est grâce à ces Constitutions que dans une même loge pouvaient converser paisiblement catholiques, protestants et juifs. Ce qui à l’époque était simplement inimaginable. Il faut en les lisant s’attacher à l’esprit et non à la lettre. C’est d’ailleurs pour cette raison que ces Constitutions font aujourd’hui encore référence dans les Loges du monde entier, bien que chaque obédience réactualise régulièrement ses propres règlements et constitutions.
L'équerre, le compas, la règle, le cube ... Ils représentent des "principes" qui existent aussi bien en nous, que dans la nature ou au sein d'un groupe. Ils sont un apport à la maturité d'une personne. Ils peuvent s'énoncer en quelques lignes de texte ou s'illustrer en deux ou trois paraboles, pourtant il faut plusieurs années de réflexion, d'expériences, de lectures et de dialogues à une personne pour commencer à clairement les ressentir, les vivres. Le fait de les représenter par des symboles, "de simples dessins", est très important. Les symboles sont un langage que notre subconscient comprend beaucoup mieux que les mots.
Elle prodigue un enseignement ésotérique, adogmatique et progressif à l'aide de symboles et de rituels. Elle encourage ses membres à œuvrer pour le progrès de l'humanité, tout en laissant à chacun de ses membres le soin de préciser à sa convenance le sens de ces mots. La bienfaisance peut être l'un de ses moyens d'action. Sa vocation se veut universelle, bien que ses pratiques et ses modes d'organisation soient extrêmement variables selon les pays et les époques. Elle réunit, dans de nombreux pays répartis sur toute la surface du globe, des personnes qui se sont donné pour but de travailler à leur amélioration spirituelle et morale.
Elle s'est structurée au fil des siècles autour d'un grand nombre de rites et de traditions, ce qui a entraîné la création d'une multitude d'obédiences qui ne se reconnaissent pas toutes entre elles. Elle a toujours fait l'objet de nombreuses critiques et oppositions, aux motifs très variables selon les époques et les pays.
Elle n'impose pas une "vérité supérieure", elle est ouverte aux personnes de toutes origines et pratiques (des prêtres comme des athés), tout membre peut quitter la loge à sa guise, il n'y a pas d'endoctrinement des enfants ... Il est plus difficile d’entrer en maçonnerie que d’en sortir, ce qui est justement le contraire de toutes sectes.
Les francs-maçons ne sont pas élitistes en ce sens que la position sociale ou financière d'une personne n'aura pas d'influence sur la place qu'elle occupera au sein du groupe. Le Maître de La Loge peut être jardinier de profession. Ce sont les capacités "philosophiques" de l'individu qui entrent en ligne de compte. En pratique, pour des raisons naturelles, d'éducation par exemple, il y aura beaucoup plus de francs-maçons journalistes ou haut fonctionnaires qu'ouvriers ou vendeuses.
La franc-maçonnerie n'est pas pour autant une organisation innocente. Certains courants d'idées modernes fondamentaux sont issus des loges maçonniques ou tout au moins ont transité par elles comme le droit de vote pour tous, l’abolition de la peine de mort ou le droit à l’avortement. Ce n'est pas pour rien que les francs-maçons allemands ont été pourchassés par les Nazis. Les francs-maçons sont une garantie de la démocratie.
Première ou 22e Lame du Tarot ? À la fois au début et à la fin, elle n'a pas de numéro, le Mat, symbolise par excellence l’errance humaine à la recherche d’une quête sans fin.
Le mat, fol pèlerin blessé à la cuisse, démarre son parcours parmi les arcanes majeures. Le claudiquant, le boiteux est le symbole de l'initiable, du Profane en marche vers l'Initiation. Cette Lame symbolise les voyages initiatiques et la recherche de l’être en soi. C’est en ce sens que les voyages initiatiques, comme les rites de passage ont un sens de transgression sur l’ordre établi permettant le passage social ou spirituel d’un état mental à un autre.
La lame est caractérisé par la lettre hébraïque . "Shin" est un signe caractéristique par son ambiguité : à la fois mouvement et non mouvement dans la stabilité, le feu protecteur de la chaleur, mais aussi celui de l'embrasement destructeur, un chuchotement et un sifflement, l'intelligence et la folie : il nous montre la voie du ciel, celle de la terre, la rigueur et la miséricorde. En fait "Shin" est une lettre secrète qui tient cachée en elle le chemin du repentir, du retour ("shouw", shin-waw-bet) : elle peut le divulguer à celui qui cherche et qui le mérite. Ce voyage nous invite tout au long du déroulement à une prise de conscience progressive par degrés de lumière.
Si chacun semble avoir ses propres raisons pour persévérer dans cette « aventure singulière », ce qui nous a fait « frapper à la porte du Temple » reste, dans bien des cas, le fait du hasard, de la rencontre avec un ou des maçons de notre entourage qui nous convainquirent un jour de les suivre dans une aventure dont on n’a, pour être honnête, pas vraiment conscience avant de l’avoir goûté.
La seule manière de connaître vraiment le rôle de la Franc-maçonnerie serait donc d’y adhérer soi-même ? Pas sûr que cette réponse paraisse satisfaisante, même si elle est certainement la plus fidèle. Certains frères ont pu dire : « je ne pourrais pas te dire pourquoi j’y suis rentré, mais je sais pourquoi j’y reste ». C’est peut-être là que réside le vrai secret ?
* Source : http://www.hebdo.ch/archives/le_secret_cest_quil_ny_en_a_pas_22033_.php
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